The Beatles

Revolution 9 est un enregistrement des Beatles, signé Lennon/McCartney, figurant sur leur album The Beatles, sorti en 1968. Contrairement aux autres titres du groupe, Revolution 9 n’est pas à proprement parler une chanson, mais un collage de bandes sonores d’une durée de 8:22, réalisé par John Lennon et sa compagne Yoko Ono, avec un coup de main de George Harrison.

La première version de Revolution 1, durait au départ plus de dix minutes, sous la forme d’une longue jam enregistrée le 30 mai 1968 par tout le groupe, et sur laquelle divers overdubs avaient été appliqués les jours suivants. John Lennon et Yoko Ono réutilisèrent la 20e prise de la chanson Revolution pour créer Revolution 9.

Dès que ce projet eut une existence propre, d’autres bandes de brouhaha ou de foule, ainsi que divers enregistrements de bruits provenant de la sonothèque d’effets sonores d’EMI furent apportés en studio. EMI ne disposant pas d’un équipement multipiste perfectionné, il fallut utiliser les trois studios d’Abbey Road en reliant toutes les machines entre elles. John assura le mixage en direct. Un tel mélange de sons rend les sources sonores et les voix presque impossibles à identifier, si ce ne sont celles de John Lennon disant « The Watusi », « The Twist » ou « Take this brother, may it serve you well », de George Harrison prononçant clairement « Eldorado », des deux répétant six fois « There ain’t no rule for the company freaks! » ou encore de Yoko Ono lâchant à la fin « You become naked ».

En écoutant les bandes de cette chanson à l’envers, on pourrait entendre Lennon dire « Turn me on, dead man » (« Allume-moi, homme mort »).

Mark Lewisohn, qui eut accès aux bandes originales les divise en : un chœur, des violons à l’envers, un extrait d’une piste orchestrale de A Day in the Life, des verres entrechoqués, un mellotron à l’envers, une voix qui fredonne, des phrases prononcées par John et George Harrison, et une cassette de John et Yoko hurlant le « right » de Revolution. La bande la plus mémorable est une voix puissante qui répète « Number Nine, Number Nine ». Cette bande semble avoir été extraite d’une question enregistrée pour un examen à l’Académie Royale de Musique.

Paul McCartney, qui se trouvait aux États-Unis lorsque Revolution 9 fut réalisée, fut déçu de son inclusion dans le White Album, d’autant plus qu’il réalisait des collages depuis 1966, et que John allait maintenant être perçu comme l’innovateur du groupe dans ce secteur.

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