3 au 12 janvier 2019 / Exposition Mémoire et Savoir Nazairien au Garage

Exposition 3 au 12 janvier 2019


Il y a 100 ans 1918 – 2018
Naissance de l’étang du Bois Joalland
« De la Cuvette a l’étang »

 

L’approvisionnement en eau potable de la Ville a été une préoccupation constante à Saint-Nazaire. Cela semble paradoxal quand l’eau est présente partout dans l’environnement de la ville. Les points d’eau existent mais sont à faible profondeur, sans grand débit, sans nappes souterraines importantes. Jusqu’en 1884 il n’existait en ville que des puits de particuliers et quelques fontaines publiques. Les robinets dans les maisons où l’eau pouvait couler n’existaient pas. Les marchands d’eau parcouraient la ville vendant 1 ou 2 sous le seau d’eau potable.

En 1909 le manque d’eau crée un conflit. La municipalité de B.A. LECHAT démissionne. Louis Brichaux est élu maire et prend des mesures immédiates pour pallier à la situation : rotations de bateaux citernes, aménagement des bassins de Marsain et Guindref. L’Amérique entre en guerre le 6 avril 1917. Saint-Nazaire est choisi et devient première tête de pont entre l’Amérique et la France. Le 26 juin 1917 le premier convoi arrivant à Saint-Nazaire comprend 4 transporteurs de troupes et 10 navires de guerre pour les escorter. L’eau était déjà un problème et l’arrivée des Américains crée des besoins d’eau supplémentaires importants.

Dès leur arrivée, les Américains modifient le filtrage de l’eau au Plessis. Ils remplacent le filtrage lent par des filtres rapides afin d’augmenter la capacité en eau. La consommation journalière d’eau des Nazairiens se chiffre à 800 m3 en 1900, 2300m3 en 1914 pour atteindre 4000m3 en 1917. Avant l’arrivée des Américains, la ville avait débuté des travaux au lieu dit « La Houssaye » pour augmenter la production en eau potable de la ville.
Les Américains prennent en charge les travaux, mais ils sont abandonnés au profit de la cuvette naturelle du Bois Joalland.

Au deuxième semestre 1917 et au début de l’année 1918, à partir du plan cadastral, ils étudient les besoins de réquisition de terrains pour l’installation d’un bassin de captation d’eau dit de « ruissellement ». Un registre des réquisitions des terrains voulu par les Américains et finalisé en février 1918 indique les lieux dits, les parcelles plus ou moins importantes en surface et leur numéro cadastral. Le document comporte 17 pages. Un autre document fait état des indemnités payées par les Américains aux propriétaires jusqu’en 1920, Saint-Nazaire prenant ensuite la relève.

L’installation d’un bassin de captation des eaux du Bois Joalland a lieu le 25 mars 1918.
Cette inondation de la cuvette modifie les axes routiers Saint-Nazaire – Guérande et l’Immaculée – Saint-Marc. En dehors du petit barrage de retenue d’eau, réalisé en terre qui ferme le bas de la cuvette naturelle, les Américains n’ont pas réalisé beaucoup de travaux de terrassement. Au début, la ressource en eau récupérée est de 2000 m3.
Les Américains revendaient l’eau à la ville de Saint-Nazaire 0 F 13 le m3. Aujourd’hui le barrage sert d’assiette à la route de Saint-Nazaire à L’Immaculée.

L’action des maires de Saint-Nazaire pendant la période 1918 – 1925 se résume à deux décisions :

  • – Monsieur Brichaux, maire de 1909 à 1919 procède à la réquisition des terrains et à l’acquisition du tréfonds pour les canalisations entre les différents bassins.
  • – Monsieur Vivant-Lacour, maire de 1919 à1925 réalise les expropriations . Il fixe les indemnisations d’utilisation par les Américains, les expropriations d’État et le rachat par la ville.

Le jeu des rachats –

A la fin des hostilités et après le départ des troupes Américaines, il était prévu que toutes les installations créées pour subvenir aux besoins en eau potable seraient détruites. Suivant des accords précis, les sites devraient être remis en l’état. Toutefois, des ouvrages présentant un intérêt primordial pouvaient être acquis par la ville. Ces travaux avaient été exécutés sous réquisition militaire.

  • – Il était nécessaire que l’acquisition se fasse d’abord par l’État Français
  • – Qu’il le cède ensuite à la municipalité sous certaines conditions financières.
  • – Et après expropriation, la ville devra acheter les terrains aux propriétaires.

Fin 1919, les Américains quittent Saint-Nazaire. Dans l’étang, du poisson bien sur, mais aussi des anodontes (moules d’eau). En 1955, des travaux importants sont entrepris pour approfondir au maximum la cuvette du bassin. l’Étang occupe une superficie de 65 hectares avec une profondeur de 5 à 7 mètres. Le périmètre est de 3 Km 665 et une réserve de 1.500.000 m3. Aujourd’hui, l’Étang du Bois Joalland est un lieu de paix et de tranquillité où se côtoient marcheurs, pêcheurs, coureurs, sportifs, enfants sur les jeux de bois, l’endroit est magnifique.

MAIS QUI CONNAÎT SON HISTOIRE ?


Mémoire et savoir Nazairiens / 20 bis rue Gabriel Fauré / 44600 Saint-Nazaire / memoire.savoir.nazairiens@gmail.com

Pour plus des informations sur l’association Mémoire et savoir Nazairiens telecharger le numero special 40 du « Le Trait D’Union ».

NUMERO SPECIAL N° 40


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