Les créateurs s’établissent dans leur Garage
L’ancien magasin Briconautes s’est métamorphosé en ateliers d’artistes et d’artisans. Qui s’y installent depuis début juillet. Renommé le Garage, ce lieu ouvrira officiellement ses portes en septembre.
Il reste un peu de travail pour transformer l’ancien garage Pineau – devenu le magasin Briconautes -, rue des Halles, en un atelier d’artistes et d’artisans. Mais l’essentiel est fait : un grand hall, très lumineux et haut de plafond, une charpente métallique, des box individuels qui accueillent les ateliers des locataires, une déco de garage avec une ancienne pompe à essence et une Estafette des années soixante-dix.
Les dix artistes et artisans locataires s’y installent peu à peu. Dans un box, l’atelier de modiste de Nelly Bichet est déjà empli de structures de chapeaux, de boîtes et d’outils. En face, David Cragné a installé un mobilier clair et sobre dans son atelier de graphiste-infographiste 3D. À l’étage, les webdesigners de Digitus Impudicus ont créé un espace d’accueil chaleureux avec poufs colorés et beaux livres.
Lieu ouvert aux visiteurs
« Le Garage se veut un espace de travail mais aussi d’exposition », explique Franck Hamon, qui a acheté le local il y a plus d’un an. Le hall central est cela : lieu de passage pour les visiteurs, lieu de rencontre et lieu de démonstration. Un stage de danse aérienne est déjà prévu, du 24 au 28 août.
« Je vise un public professionnel mais les passants peuvent assister au cours », indique Fred Deb’, chorégraphe et fondatrice de la compagnie Drapés Aériens. Un café associatif est aussi en projet, qui permettrait d’attirer un public varié. « Il y aura aussi un petit musée du garage, se réjouit Franck Hamon, passionné d’automobiles. La famille Pineau m’a légué tout son ancien matériel : la blouse du patron, l’enseigne Simca, etc. »
Travail partagé
C’est bien dans l’esprit d’échange que se façonne ce Garage à artistes. « Nous sommes nombreux, ici, à avoir travaillé de façon isolée, témoigne Jean-Philippe Hemery, de Digitus Impudicus. Travailler ensemble, ça crée une émulation entre nous. » Franck Hamon souligne : « Ça leur permet aussi d’être déchargés de toutes les contraintes administratives, les autorisations, les normes d’accessibilité et de sécurité… » C’est le proprio qui gère.
Coller aux besoins des différents métiers n’a pas été chose simple, « mais ça m’a permis de découvrir ce milieu que je ne connais pas, moi qui viens du monde de la chimie ! » Le Garage devrait ouvrir officiellement en septembre. Déjà, les projets et demandes de toutes sortes affluent. « Nous allons probablement participer à la journée du patrimoine. Des écrivains nous demandent s’ils peuvent exposer des livres. Une dame nous sollicite pour organiser un marché des créateurs… », énumère Franck Hamon. On entendra sûrement parler du Garage dans les prochains mois.
Flora CHAUVEAU (Ouest France du 14 août 2015)
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